Si Felipe Massa n'avait pas commis l'une de ces erreurs dont il est coutumier, le triomphe Ferrari aurait été total en Malaisie. Aux qualifications, la Scuderia avait monopolisé la première ligne, et ses deux monoplaces dominaient la course sans être inquiétées. Felipe Massa était parti en tête, avant que Kimi Räikkönen, comme souvent, profite des premiers ravitaillements pour le passer dans les stands.
C'est alors que le petit Brésilien sortit de piste tout seul, au 31e tour: «J'ai touché le vibreur du virage 6 un peu trop fort, et ça m'a envoyé en glissade... c'est dommage, nous aurions pu signer le doublé», commenta-t-il avant de quitter le circuit.
Seul en tête, Kimi Räikkönen n'eut dès lors plus qu'à se laisser glisser jusqu'au drapeau à damier. «Dès les premiers essais de vendredi matin, je savais que la course nous serait favorable», commentait le Finlandais.
Chez McLaren, les dimanches se suivent et ne se ressemblent pas: après sa victoire de la semaine dernière à Melbourne, Lewis Hamilton n'a pas fait mieux que cinquième hier - il perdit une dizaine de secondes en raison d'un boulon grippé sur sa roue avant droite, problème survenu lors de son premier ravitaillement.
Heikki Kovalainen, sur l'autre McLaren, a sauvé les meubles en terminant sur la troisième marche du podium. «C'était le mieux que je pouvais faire aujourd'hui, commentait le Finlandais. Sur ce circuit, nous n'avions aucune chance de battre les Ferrari.»
F2008 la bien-nommée
Après une épreuve australienne qui avait été chaotique, le Grand Prix de Malaisie permet d'y voir plus clair sur la hiérarchie de la saison 2008: «A Melbourne, les voitures ne se comportent jamais comme ailleurs, c'est une course atypique, remarque Pascal Vasselon, directeur technique de l'écurie Toyota. Sepang, par contre, est un circuit «classique», rapide, qui donne une meilleure idée du reste de la saison.»
A l'en croire, 2008 pourrait donc bien se placer sous le signe de Ferrari. Après le désastre de Melbourne, la Scuderia a démontré hier que sa F2008 était bien la voiture à battre qui devrait lui permettre de voir l'avenir tout en rouge.