Fernando, vous avez rejoint l'équipe en janvier pour préparer la saison 2008. Comment se sont passées vos premières séances de travail avec l'équipe ?
Elles ont été très chargées ! Tout s'est bien passé du point de vue de mon intégration bien sûr, c'était un peu comme rentrer à la maison. Je connaissais déjà tout le monde, je connaissais les méthodes de travail de l'équipe et j'ai pu être opérationnel d'entrée de jeu ce qui était une bonne chose pour attaquer immédiatement notre programme d'essais et de développement. Sur le plan technique, nous avons comme avec toute nouvelle voiture commencé à travailler sur la fiabilité de notre package avant d'aborder ensuite fin février la performance avec notamment l'arrivée des dernières pièces. J'ai fait près d'une quinzaine de jours d'essais entre janvier et février de sorte à arriver en Australie aussi prêt que possible.
Pensez-vous que l'équipe ait réussi à combler son retard de 2007 et soit désormais prête à jouer aux avant-postes dès l'ouverture de la saison ?
L'équipe était très en retrait en 2007 et il semble impossible d'avoir comblé cet écart cet hiver. Les autres équipes ont elles aussi progressé et il nous faudra sans doute encore un peu de temps pour revenir au meilleur niveau. Je suis persuadé que nous avons le potentiel pour y arriver. L'équipe a montré par le passé qu'elle savait produire des voitures pour gagner, il faut juste maintenant poursuivre notre effort et ne rien lâcher.
Après les essais hivernaux, quelles seront selon vous les équipes fortes sur l'ouverture du championnat ?
Difficile à dire avec certitude avant les premiers roulages à Melbourne. Nous avons tous travaillé sur des programmes différents lors des essais hivernaux et tout pronostic est par conséquent très risqué. Je pense que Ferrari sera sans doute l'équipe à battre lors des premières épreuves. Ils étaient déjà très forts en 2007 et semblent avoir été très performants et très consciencieux cet hiver. La première course sera le juge de paix et également la première véritable occasion d'étalonner les équipes les unes par rapport aux autres ; nous aurons donc les idées plus claires au sujet de notre position concurrentielle après le Grand Prix d'Australie.
Vous attendez-vous à disputer un Grand Prix difficile sur le tracé d'Albert Park ?
La première course ne sera sans doute pas facile mais j'ai hâte d'y être et d'attaquer ce championnat. De nombreux défis nous attendent avec Renault mais nous avons travaillé très dur ces derniers mois et il est maintenant temps que la compétition commence à proprement parler. Je sais que la victoire en Australie sera difficile, un podium peut être aussi, mais vous ne savez jamais comment se déroulera la course. Il peut pleuvoir, la course peut se dérouler sur une piste qui sèche, vous avez toujours une chance de tirer votre épingle du jeu et si l'occasion se présente, je suis déterminé à la saisir !
Source: RenaultF1