La Scuderia Ferrari espérait revenir au sommet à Montréal, mais ce ne fut pas le cas, loin de là. Jean Todt est bien sûr très déçu.
"Il est inutile de préciser que nous sommes très déçus. Nous avons perdu des points importants - affirme le directeur de Ferrari - Cependant, nous avions le sentiment de pouvoir nous battre avec n'importe qui, à l'exception de l'équipe qui a remporté la victoire. Pour la seconde fois consécutivement nous avons été battus par une équipe qui est réellement plus compétitive que la nôtre."
En plus de ça, il y a eu quelques incidents regrettables lors de ce Grand Prix du Canada. "C'est vraiment dommage que l'une de nos voitures ait été exclue du Grand Prix, mais nous n'allons pas nous plaindre pour ça. Lorsque le feu est rouge et qu'on ne s'arrête pas, on est tout naturellement exclu de la course. Il nous faut maintenant analyser ce qui est arrivé. Felipe Massa n'a pas prêté attention à ce feu, il était concentré sur sa sortie des stands. Il n'avait aucune voiture à dépasser et nous ne lui avons rien dit."
A Montréal, tout le monde s'attendait à ce que la F2007 fasse des merveilles, y compris l'équipe Ferrari. Jean Todt explique cela par un défaut de la F2007: elle n'a pas l'adhérence nécessaire en sortie de virages lents. C'est ce qui explique ses faibles prestations à Monaco et à Montréal.
A Indianapolis, ce sera différent.
"Je ne dis pas que la semaine prochaine nous serons devant tout le monde, mais seulement que le circuit d'Indianapolis est différent. Il y a de nombreux points communs entre Monaco et Montréal et le week-end prochain nous allons avoir quelque chose de très différent," précise Jean Todt.
D'autres facteurs ont joué contre Ferrari au Canada. "Ce fut une course particulière avec les nombreuses interventions de la voiture de sécurité. Cela ne nous a certainement pas aidés du point de vue stratégique. Nous avons ravitaillé les voitures plus tôt que prévu et nous n'avons pu tirer aucun avantage de cette situation. Nous avons au contraire compromis notre stratégie de course."
Kimi Raikkonen marque les quatre points de la cinquième place, un résultat modeste pour lui, mais qui s'explique. "Il a légèrement touché une voiture au départ (celle de son équipier Massa) et en plus de ça, il a endommagé son aileron avant en roulant sur des débris en piste. Nous avons tous pu le voir. Cela a fortement joué sur les performances de sa monoplace."
En plus de ça, Kimi Raikkonen a eu des difficultés avec ses gommes tendres lors de son dernier relais. Des problèmes heureusement moins importants que ceux de Fernando Alonso qui a perdu deux places lors des derniers tours de la course.
Est-ce la perte d'éléments aussi importants que Ross Brawn et Michael Schumacher qui mettent la Scuderia Ferrari en aussi grande difficulté? Jean Todt n'est pas de cet avis.
"Je pourrais comprendre ces critiques si nous n'avions pas obtenu quelques bons résultats depuis le début de la saison. Il faut regarder les faits. Nous avons signé quatre poles positions et gagné trois courses depuis le début de la saison. Je ne pense donc pas que la situation de Ferrari soit désastreuse. Nous ne sommes bien sûr pas ravis de la façon dont les choses se passent actuellement, mais il y a d'autres équipes très fortes qui n'ont pas encore remporté la moindre victoire et qui n'ont pas signé quatre poles positions comme nous," poursuit Jean Todt.
Aujourd'hui, Ferrari compte 28 points de retard sur McLaren, mais la saison est encore longue. "Il reste onze courses à disputer et si nous faisons du bon boulot, il nous suffira de récupérer deux points par course... c'est de plus en plus difficile, mais il n'y a aucune raison de ne plus y croire," ajoute Jean Todt.
Quant à Lewis Hamilton, Jean Todt semble admiratif, mais prudent aussi. "Il fait du très bon boulot avec une très bonne voiture et une très bonne équipe. Il arrive à tout synchroniser à la perfection. Mais la saison n'est pas encore finie..."
sourcef1live.com